Mean (CH), Hund und Schwein (CH), Guitar Fucker (CH)

MEAN, ça veut dire misérable et méchant et radin et avoir l’intention et impliquer. Est-ce que cela veut dire que des gars misérables, méchants et radins on l’intention de nous impliquer dans quelque chose ? Nous impliquer dans un univers où les riffs froids et incisifs du thrash croisent le fer non seulement avec les tempos gras du doom, mais aussi avec l’ampleur du stoner rock et l’hystérie du old british punk hard core. En gros, Mean est le nom du Temple où Slayer, Kyuss, St-Vitus et Charged G.B.H. font des orgies. Bien qu’issus de notre métropole horlogère, ce sera leur premier show à la Chaux-de-Fonds, (ils préfèrent de loin jouer là où on les gens ne les reconnaissent pas au bistrot), ainsi que le vernissage de leur premier single. L’occasion de voir que, même chez les ploucs du coin, il y a quelques ploucs qui jouent autant bien que les ploucs issus des grandes villes où sont nées toutes les musiques qui chient. Ils sont prétentieux, mais ils jouent bien

Avant, il y aura le légendaire Guitar Fucker qui, à grands coups de rock’n’roll-punk-garage et de country-psycho-folk, nous fera rapidement oublier qu’il n’est qu’un sale égocentrique incapable de s’accommoder de la présence d’autres musiciens. Son «sound system» est celui d’un autre espace-temps, fait d’un bric-à-brac d’instruments et d’icônes en plastique, le tout relayé par moult amplificateurs, effets de saturation et de réverbérations diverses.

Hund Und Schwein. Après s’être rendus compte qu’ils se sont fait piquer pleins de leurs morceaux par Korn, System Of a Down et même Motörhead, devenus fous de rage, ils tuèrent leur bassiste (qui n’avait pas l’air de trouver le larcin bien grave, mais je crois qu’il avait vendu la mèche), pour continuer en duo l’interprétation de leurs morceaux (qui sont devenus de véritables hymnes) dans leurs versions originales…plus country que nu-metal.

Une soirée qui compte bien amorcer la chute d’une culture franchouillarde un peu trop pleurnicharde et sérieuse qui, en fin de compte, nous empêche de pouvoir profiter VRAIMENT des petites choses de la vie…"

Antony La Vey